11 novembre 2022
Chaque 11 novembre, nous célébrons, l'Armistice, la fin de la Première Guerre Mondiale. Elle laisse 10 millions de morts et une Europe en ruines, particulièrement les régions industrielles et minières de la Belgique et du Nord de la France. Les usines des 2 camps qui ont produit de l'armement en quantité astronomique vont devoir se reconvertir à nouveau.
Mais que reste-t-il des engins mécaniques de la Grande Guerre ?
Lorsque les Allemands foncent sur la Belgique, puis sur la France, c'est à pieds, à cheval ou en train. Ils disposent d'un excellent équipement individuel et de canons redoutables, mais pour se déplacer l'état-major préfère se fier aux moyens classiques, plutôt qu'aux véhicules à moteur. De toute façon, l'industrie automobile allemande n'a rien à voir avec celle des belges et des français dont la production domine le monde de l'époque.
Hitler a bien intégré ce point faible et fera de son armée la plus mécanisée pour le conflit suivant.
Mais les Allemands ont construit un réseau inédit de voies ferrées, dont les visées stratégiques paraissent évidentes.
La gare de Metz dans le Guide Tourisme France
(doc. Yalta Production)
La gare de Metz est la plus représentative de l'infrastructure stratégique allemande. À l'époque, l'Alsace et la Lorraine sont sous domination allemande et Metz est la ville la plus à l'Ouest, à seulement 350 km de Paris. Elle se trouve à l'extrémité d'une voie importante, la "ligne des canons", qui la relie à 850 km de Berlin.
La gare de Metz est gigantesque, bien trop grande pour l'économie de la région. 10 voies en cul de sac la desservent. Chaque voie est bordée par un quai haut et un quai bas, de quoi débarquer 20 000 soldats avec armes, bagages et chevaux chaque 24 heures.
L'état-major français, lui, voit vite l'intérêt stratégique de l'automobile pour se déplacer sur le front.
C'est la Le Zèbre, légère, rapide et peu coûteuse qui est choisit principalement comme véhicule de liaison.
Consultez la fiche complète de la Le Zèbre type A
Les hauts gradés doivent décider rapidement et le maréchal Joffre, commandant en chef des armées, se déplace dans une grande Renault ES de 1914.
Consultez la fiche complète de la Renault type ES coupé chauffeur Labourdette du maréchal Joffre
Les usines d'automobiles doivent toutes se consacrer à l'effort de guerre. Leurs compétences dans la construction et la métallurgie sont précieuses. Elle fabriqueront qui des camions, qui des obus, des canons...
Pourtant, un acheteur bénéficie d'une autorisation spéciale du Ministère de l'Armement. Il faut dire que le client est le célèbre as de l'aviation Georges Guynemer à qui la Patrie ne peut rien refuser en raison de son palmarès exceptionnel en combat aérien.
Il peut donc se procurer cette superbe Sigma de sport.
Le capitaine Georges Guynemer est mort au combat en septembre 1917, à l'âge de 22 ans. Il n'aura pas beaucoup profité de son bolide.
Consultez la fiche complète de la Sigma torpedo 1916
L'armée française est notamment équipée du très apprécié canon de 75, léger (1 tonne) et à la cadence rapide et du canon lourd bi-flêche 155 à partir de 1917 (11,2 tonnes).
Mais il faut déjà 6 chevaux pour tirer le canon le plus léger. Alors les militaires imaginent les premiers tracteurs motorisés, plus rapides et plus simples à mettre en oeuvre.
Consultez la fiche complète du Latil TAR
Le Latil, très performant, est commandé à 3000 exemplaires.
Consultez la fiche complète du Renault EG15
Le Renault EG est produit à environ 1000 exemplaires.
Consultez la fiche complète du Tracteur Schneider CD2
Pour approcher les pièces d'artillerie au plus près sur des terrains dévastés et boueux, le Tracteur Schneider prend le relai.
Consultez la fiche complète de la De Dion Bouton Auto-Caisson V8
De Dion Bouton, qui est encore un important constructeur automobile, produit des véhicules très puissants grâce à un moteur V8 de 60 chevaux. Ils sont livrés en Auto-canon (l'ancêtre du canon anti-aérien automoteur) et en Auto-caisson capable de transporter les lourdes munitions en quantité.
Pour approvisionner le front en hommes, vivres et munitions (plus d'1 milliard d'obus tirés par les belligérants) il faut d'énormes moyens de transport. Notamment, une route utilisée jour et nuit est dédiée jusqu'à Verdun à partir de 1916 : la Voie Sacrée.
Avant le déclenchement du conflit, les militaires français ont vu l'intérêt de disposer d'une importante flotte de camions. 25 000 camions CBA ont été alors commandés à Berliet. Les Berliet CBA ont joué un rôle important pendant la Première Guerre Mondiale, spécialement en faisant la navette sur la Voie Sacrée pour acheminer hommes et matériel. Au total, plus de la moitié des camions de la noria de la Voie Sacrée sont des Berliet CBA, soit 15 000.
Consultez la fiche complète du Berliet CBA
Pendant la Première Guerre Mondiale, Peugeot a fournit près de 6000 camions dont près de la moitié sont des Peugeot 1525.
Consultez la fiche complète du Peugeot 1525
Consultez la fiche complète de la De Dion Bouton FR
À côté des camions, on n'oublie pas les glorieux "taxis de la Marne", presque tous des Renault AG de la compagnie parisienne G7 qui aurait permis de transporter d'un coup 6000 hommes à la vitesse de l'éclair.
Consultez la fiche complète de la Renault type AG
La Première Guerre Mondiale voit l'apparition des chars, des sortes de cuirassés terrestres, dont le blindage doit permettre de porter le feu à travers des lignes ennemies. Dans la réalité, ces engins très lourds et peu agiles se sont souvent retrouvés bloqués sous les bombardements de l'artillerie allemande.
Consultez la fiche complète du Char Schneider CA1
Le premier char français est le char Schneider dont on ne peut pas dire qu'il ait bousculé la défense ennemie.
Consultez la fiche complète du Char Saint-Chamond M2
Preque aussi lent et peu agile, le Saint Chamond ne fait guère mieux que le Schneider.
Consultez la fiche complète du char léger Renault FT
Produit en nombre à partir de 1917, le char Renault est surnommé le "char de la victoire". Léger, fiable et peu coûteux il appuie les percées de l'infanterie à travers les lignes adverses.
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