La Triumph TR3 est un petit roadster sportif, 2 places. Ce n'est a priori qu'une évolution de la TR2, mais avec sa centaine de chevaux, elle dépasse les 170 km/h sans problème. C'est aussi l'une des premières automobiles a bénéficier des freins à disque.
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Une TR2 améliorée
La Triumph TR3 est très proche de la TR2. Elle en reprend son châssis rigide, issu des modèles d'avant-guerre et son robuste moteur 4 cylindres en fonte Standard. Celui-ci est équipé de 2 carburateurs SU H6, d'une taille supérieure à ceux de la TR2, et d'un nouveau collecteur d'admission plus large. La mécanique gagne 5 chevaux pour atteindre la puissance de 95 ch. Il est souple et volontaire à bas régime, mais rechigne à monter dans les tours. La carrosserie, elle, reste inchangée, à l'exception de la calandre "coupe-frites" qui affleure au lieu d'être enfoncée dans le capot. Elle est surnommée "egg-box" (boîte à œufs). A l'extérieur, les portes ne sont toujours pas munies de poignées.
A la dure
La voiture régale son conducteur en enroulant facilement les virages, mais rend compte à ses passagers de chaque aspérité de la route. Faute d'une largeur monumentale, elle se conduit coude à la portière, échancrée pour cet usage. Le pare-brise se démonte pour laisser éventuellement la place à deux petits saute-vent. En cas de mauvais temps, des panneaux latéraux et une capote offrent un abri très relatif. Mais si le constructeur britannique à quelque peu négligé le confort, il a soigné l'habillage intérieur et le tableau de bord doté d'un nombre impressionnant de cadrans.
Le rêve américain
Au début des années 50, tous les constructeurs européens rêvent du grand et riche marché américain. Les sportives anglaises vont s'y frayer un chemin royal et, après que la TR2 ait montré la voie, c'est bien la TR3 qui va constituer un vrai phénomène outre-Atlantique. Elle devra cohabiter avec les Jaguar, MG et Austin-Healey, mais il y a alors une mode favorable pour ces petits cabriolets vifs et inconfortables, à côté des vastes et un peu pataudes productions US.
Plusieurs versions de TR3
En 1956, la Triumph TR3 reçoit des freins à disque Girling à l'avant, une première pour une voiture anglaise de série. En septembre 1957, la TR3 devient TR3A et hérite d'une calandre élargie jusqu'aux ailes. Alors que la production de TR3 cesse en octobre 1961 au profit de la TR4, la TR3 doit être relancée en mars 1962 jusqu'en octobre, mais avec la mécanique de la TR4. Ces quelques exemplaires désormais très recherchés seront baptisés ultérieurement TR3B. Suivant les années et les pays de destination, les modèles se distingueront par certains accessoires, comme les feux et les poignées de portes.
année de sortie 1955
année d'arrêt 1957
nb. d'exemplaires 13 400
Triumph TR3
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Triumph TR3 (doc. Yalta Production)
Fiche technique
Type de transmission : Propulsion
La Triumph TR3 est une propulsion animée par un moteur en fonte Standard, 4 cylindres en ligne, 1991 cm3 à soupapes en tête et arbre à cames latéral, 2 carburateurs SU H6. Il développe 95 ch à 4800 tr/mn. Il est couplé à une boîte de vitesses à 4 rapports (première non synchronisée) + overdrive en option. Les suspensions avant sont indépendantes à ressorts hélicoïdaux et l'arrière est équipé d'un pont rigide et de ressorts semil-elliptiques. La vitesse maxi est de 165 km/h pour ce premier opus.
La Triumph TR3 en collection
Une idée de prix * :
Vendue 29 800 € (Arcurial rétromobile, 2015)
* Attention
ce montant relevé lors d'une ou plusieurs transactions pour un modèle équivalent est destiné à compléter la présentation à nos lecteurs de cette Triumph mais n'a pas valeur d'estimation. "Vendue" correspond à une vente réellement effectuée pour un modèle comparable.
- n'hésitez pas à nous aider et faire des remarques sur nos fiches en écrivant à la rédaction.
- pour découvrir chaque mois les nouvelles anciennes présentées, inscrivez-vous gratuitement à notre Lettre mensuelle (pas de spam).