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8 octobre 2015
Parmi les podiums du Concours d'élégance de Chantilly, il y avait celui consacré aux "Mercedes-Benz 4, 6 et 8 cylindres à compresseur".
L'occasion d'améliorer notre culture sur ces automobiles de l'entre-deux-guerres jusqu'alors plutôt rangées sur de vieilles photos sépia garnies de personnages antipathiques.
C'est l'époque du Reich triomphant, qui montre ses muscles et ses pare-chocs chromés et veut triompher dans les compétitions. Pour cela, les Mercedes sont animées de moteurs énormes, gavés à la demande par des compresseurs débrayables. Les puissances obtenues sont impressionnantes et les vitesses maxi, entre 150 et 200 km/h dépassent presque tout ce qui se fait à l'époque.
Plateau Mercedes au Chantilly 2015
(doc. Yalta Production)
C'est d'abord l'ingénieur Ferdinand Porsche qui conçoit ces machines de guerre, les fameuses S, SS, SSK et SSKL.
Il s'agit en réalité de la Mercedes 24/100/140 PS, conçue chez Daimler avant la fusion des 2 marques de 1924. Rapide et bien construite, elle poursuivra sa carrière jusqu'en 1929.
Le premier chiffre (24) indique la puissance fiscale, le second la puissance réelle sans le compresseur et le troisième, la puissance (importante) obtenue lorsque le compresseur est enclenché. Cette puissance est exprimée en unité PS (pferdestärke - cheval-vapeur allemand), légèrement supérieur à notre puissance en ch.
Consultez la fiche complète de la Mercedes-Benz 630 K torpedo
En 1926, apparaît la première "S", première automobile conçue après la fusion. Le châssis est plus bas que les automobiles précédentes, le moteur est reculé et, surtout, encore plus puissant. C'est le nouveau M06, 6.8l, développant près de 180 ch, compresseur enclenché.
Consultez la fiche complète de la Mercedes-Benz 680 S 26/120/180
Après la SS 700 7l, voici la 710 et son moteur 6 cylindres de 7065 cm3 développant au départ 225 ch et capable de dépasser 200 km/h.
Elle remporte le Grand prix d’Allemagne en 1928.
Consultez la fiche complète de la Mercedes 710 SS Rennsport (Grand Prix)
Nouvelle génération de voitures, plus basses, plus légères, plus maniables. Ferdinand Porsche n'est plus aux commandes.
Sur la 500 K, le moteur est un 8 cylindres en ligne 5 018 cm3 à soupapes en tête qui développe 100 ch et 160 ch une fois le compresseur enclenché. Bien que réalisé par l'usine de Sindelfingen, ce cabriolet est d'une élégance rare.
Consultez la fiche complète de la Mercedes 500 K roadster
Mécanique diabolique et ligne de rêve pour cet immense Spezial Roadster 500 K, hors de prix, fabriqué à la demande à seulement 29 exemplaires par l'usine de Sindelfingen.
Sans surprise, cette voiture remporte le 1er prix de ce plateau.
Consultez la fiche complète de la Mercedes-Benz 500 K Spezial Roadster
L'ambassadeur d'Allemagne à Londres n'utilisera pas longtemps cette cocasse limousine de prestige. Il faut dire que pour plaire aux Anglais, la motorisation teutonne avait été recouverte d'une silhouette so british réalisée par le carrossier anglais Freestone & Webb. Mais c'est autre chose qui déplaira aux Anglais...
Consultez la fiche complète de la Mercedes 540 K Sedan Freestone & Webb
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