20 novembre 2016
La première épreuve automobile est organisée à Monte-Carlo en 1906, mais la première course officielle est considérée comme ayant eu lieu en 1911. Le sympathique salon Automédon avait choisi ce rallye comme thème central de ses présentations.
Automédon nous a habitué aux signalétiques paresseuses pour préciser (ou pas) l'origine des automobiles présentées, mais cette année, il faut bien dire que l'organisation a réussi l'à peu près total, avec plusieurs erreurs de modèle et peu d'originaux victorieux. Des écarts qui auraient mérité d'être signalés noir sur blanc.
On regrettera aussi une baisse de la fréquentation, handicapée par le proximité de plusieurs autres manifestations, dont le Mondial (lui aussi en baisse de fréquentation) et les menaces d'attentat.
Alors, on reviendra l'année prochaine, en espérant que l'organisation du salon fera un effort de clarification.
Automedon 2016
(doc. Yalta Production)
Nous allons essayer ici de vous résumer partiellement 110 ans de Monte-Carlo. On remarquera que si désormais les épreuves sont réservées à de vrais monstres mécaniques spécialement construits pour dévorer le bitume, pendant longtemps le Monte-Carlo était une simple course d'endurance, favorisant les plus fiables et les plus agiles des modèles de série.
En 1911 une Turcat-Méry différente de celle exposée à Automédon remporte le premier Monte-Carlo. Au volant, Henri Rougier.
L'importance du petit constructeur marseillais Turcat Méry dans l'histoire de l'automobile vient du fait que les Lorraine-Dietrich des débuts étaient construites sous licence Turcat-Méry.
Consultez la fiche complète de la Turcat-Méry LH
Avant-guerre, les puissantes berlines Hotchkiss se taillent un beau palmarès en rallye. Au volant de celle-ci Maurice Vasselle.
L'exemplaire présenté à Automédon est identique à celui qui a gagné l'épreuve.
Consultez la fiche complète de la Hotchkiss AM2 cabriolet Riviera
En 1935, 7 Renault sont engagées, dont 2 Nervasport. L'une d'entre elles remporte le rallye de Monte-Carlo. Au volant Charles Lahaye.
Consultez la fiche complète de la Renault Nervasport ACN-1 coupé
Fait stupéfiant, en 1939, l'Hotchkiss et la Delahaye n'ayant pu être départagées, la coupe a été sciée en deux ! Au volant, Jean Trévoux.
L'exemplaire exposé à Automédon est l'original, vainqueur de l'épreuve.
Consultez la fiche complète de la Hotchkiss 686 GS cabriolet Riviera
A la Libération, la compétition est ouverte aux bricoleurs géniaux et aux rares automobiles en état. La 4 cv d'Adrien Maeght et Jean Gamot parvient 3e sur le port de Monaco. Pas si mal.
Exemplaire original présent au Tour Auto 2014.
Consultez la fiche complète de la Renault 4 cv Gamot-Maeght
En 1951, avant de bientôt tirer sa révérence, l'emblématique marque automobile d'avant-guerre s'offre la première place au Monte-Carlo. Au volant, Jean Trévoux.
Exemplaire original présenté au concours d'Elégance de Chantilly.
Consultez la fiche complète de la Delahaye 175 S coach Motto
La petite Renault Dauphine, transfigurée par le sorcier Amédée Gordini, remporte le Monte-Carlo en 1958. A son volant Jacques Féret.
Consultez la fiche complète de la Renault Dauphine Gordini
Etonnant de voir ce "panzer" l'emporter dans les cols enneigés des Alpes. La puissance et la fiabilité ont compensé le manque de légèreté. Au volant Walter Schock.
Cet exemplaire est l'original présenté à Automédon par Daimler.
Consultez la fiche complète de la Mercedes 220 SE berline (W111)
Cela parait dingue d'imaginer une berline de père de famille animée par un minuscule moteur bicylindre de 851 cm3 se lancer à l'assaut des Alpes. Pourtant, le 28 janvier 1961, sur 316 concurrents, il reste seulement 156 équipages à l'arrivée du Monte-Carlo, dont 9 PL17 sur 11 engagées. Au volant, Maurice Martin.
L'exemplaire présenté à Automédon, une PL17 TIgre, est semblable à celui qui a gagné l'épreuve.
Consultez la fiche complète de la Panhard PL17 Tigre Monte-Carlo
En 1963, trois modestes Renault 4 prennent le départ du Monte-Carlo. La 4L est une vraie chèvre, agile et endurante, mais ses 845 petits cm3 ne feront pas le poids.
Consultez la fiche complète de la Renault 4 Super
La Miini Cooper S remporte le Monte-Carlo en 1964, 1965 et 1967. La petit puce fait la démonstration d'une belle agilité et reste l'une des plus titrées. Au volant Paddy Hopkirk en 1964, Timo Mäkinen en 1965 et Rauno Aaltonen en 1967.
Exemplaire photographié au Tour Auto.
Consultez la fiche complète de la Austin Mini Cooper S 1300
L'exiguë berlinette demande un gros coeur à ses occupants, mais elle fait des merveilles dans les routes difficiles.
En 1971, la 1600 S remporte le Monte-Carlo (Ove Andersson, David Stone), Grèce, San Remo et le rallye du Portugal (Jean-Pierre Nicolas). Cette même année, elle est championne de France des rallyes sur asphalte (Jean-Pierre Nicolas).
En 1973, les berlinettes A110 1600 S remportent les trois premières places au Rallye de Monte-Carlo.
A priori l'exemplaire présenté à Automédon est l'original (2e série de photos).
Consultez la fiche complète de la Alpine A110 Berlinette 1600 S
En 1966, la Lancia Fulvia se classe deuxième du Monte-Carlo et l'emporte enfin en 1972.
Consultez la fiche complète de la Lancia Fulvia 1.6 HF Fanalone
En 1979, la Lancia Stratos de Bernard Darniche remporte le Monte-Carlo.
Consultez la fiche complète de la Lancia Stratos HF Bernard Darniche
A l'avant, c'est une Renault 5, mais pas du tout à l'arrière où est venu se tapir un moteur turbo de 160 ch et un train roulant de camion. Ce n'est pas la plus rapide du plateau, mais elle est diaboliquement agile et remporte le Monte-Carlo en 1981 et le Tour de Corse l'année suivante. Au volant Jean Ragnotti.
Cet exemplaire original appartient à Renault Classic.
Consultez la fiche complète de la Renault 5 Turbo
En 1981, la Sunbeam termine 2e derrière la Renault 5. Au volant, Guy Fréquelin.
L'exemplaire original est présenté à Chantilly (le bleu d'Automédon n'est pas le bon).
Consultez la fiche complète de la Talbot Sunbeam Lotus Groupe IV
Lancia est habituée aux podiums sur le Monte-Carlo. Mais la 037, pourtant construite pour l'occasion ne brille qu'en 1983, avant d'être supplantée par les Audi Quattro. Au volant Walter Röhrl (il quitte Lancia pour gagner sur Audi l'année suivante).
C'est exemplaire présenté à Automédon est a priori celui qui a remporté la course.
Consultez la fiche complète de la Lancia 037 Groupe B
La seule victoire de Peugeot au Monte-Carlo est signée par la 205 en 1985. Au volant Ari Vatanen.
Exemplaire conservé au musée de Monaco.
Consultez la fiche complète de la Peugeot 205 Turbo 16
En 1987, la Lancia Delta HF Integrale remporte pour sa première participation le rallye de Monte-Carlo ainsi que le Championnat du monde des pilotes pour Juha Kankkunen.
Suivront au total 6 titres mondiaux constructeurs et 4 pilotes (Juha Kankkunen en 1987 et 1991, Massimo Biasion en 1988 et 1989).
Consultez la fiche complète de la Lancia Delta HF Integrale compétition
Elle ne risquait pas de gagner le Monte-Carlo, mais elle a bien mérité qu'on parle d'elle. En 1992, il fallait être gonflé pour se lancer dans la course avec ce coucou.
La Trabant à terminé dernière, à 3h57 de Didier Auriol sur Lancia.
Exemplaire original présenté à Automédon (photographié à Vincennes).
Consultez la fiche complète de la Trabant 601 RS Monte-Carlo
On ne peut pas se tromper, la Citroën C4 WRC a dominé les rallyes entre 2007 et 2010, succédant ainsi à la Xsara.
Cet exemplaire présenté à Automédon a réellement gagné le Monte-Carlo.
Consultez la fiche complète de la Citroën C4 WRC
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