Anciennes Darracq, Talbot Darracq
(les autres constructeurs en cliquant dans la colonne de droite )
Darracq, Talbot Darracq
Darracq est un constructeur automobile français fondé à Suresnes en 1897 par Alexandre Darracq. Celui-ci va vite devenir un acteur important de l'industrie automobile naissante.
Création de Gladiator, puis de Darracq
Alexandre Darracq créé en 1890 la société
Gladiator, alors spécialisée dans la fabrication de cycles. Il la vend en 1896 à des investisseurs anglais et, muni d'un solide pécule fait construire l'usine de Suresnes et se lance dans la construction prometteuse d'autmobiles.
Les débuts sont peu concluants. Les modèles, peu performants ne se vendent pas.
Conception du modèle C
Le modèle C va permettre à Darracq de sortir de l'ornière. C'est une voiturette plutôt simple, à châssis en tubes brasés, léger et solide. Le moteur monocylindre vertical Perfecta est une conception maison. Il est fiable et puissant pour sa petite taille. Plusieurs carrosseries sont proposées. La voiture est performante et d'un prix très compétitif.
Cette fois, c'est un succès et les ventes sont au rendez-vous. Darracq est lancé.
1 200 exemplaires sont construits.
Darracq en compétition
Darracq se lance dans la compétition et la course aux record avec succès, ce qui lui assure un surcroît de notoriété.
En 1902 les Darracq bicylindre sont engagées dans le Paris-Vienne, le Circuit des Ardennes, le Circuit du Nord ou elles obtiennent de brillants résultats dans leur catégorie.
En 1905, Darracq triomphe au Circuit des Ardennes en catégorie grosses voitures, voitures légères et voiturettes, ainsi qu'à la première Coupe Vanderbilt disputées aux Etats-Unis.
Le 21 juillet 1904, à Ostende en Belgique, Paul Baras sur la Darrracq V8 atteint 163,636 km/h, sur 1 mile, puis les 168,224 km/h le 13 novembre, toujours à Ostende, sur la Darracq Gordon Bennett. En 1905, le 30 décembre, entre Salon-de-Provence et Arles, c'est Victor Hémery qui atteint les 174.757 km/h sur Darracq V8 Special de 200 chevaux. Le 23 janvier 1906, Victor Hémery est chronométré à 185.567 km/h.
Fin janvier, au Meeting de Floride, la voiture atteint les 197 km/h, battue de peu, sur 1 mile, par une Stanley à vapeur. On retrouve à son volant en Floride un certain
Louis Chevrolet.
Darracq et Serpollet
En 1906 Gardner abandonne ses parts dans
Grardner-Serpollet à Alexandre Darracq qui prend le contrôle de cette société. Si les automobiles à vapeurs ne se vendent plus, l'activité poids lourds va se révéler pendant quelques années florissantes, notamment la vente des omnibus Darracq-Serpollet.
Installés dans une usine mitoyenne de celle qui produit les automobiles, les ateliers Darracq-Serpollet produiront jusqu'à 1 500 châssis par an.
Cette activité va également décliner et sera reprise par Saurer avant la Première Guerre Mondiale.
Troisième constructeur français
Rapidement, le catalogue de la marque grossit. En 1908 il va de la populaire monocylindre 1100 cm3 à l'énorme six cylindres 8.1l.
En 1910, Darracq est le troisième constructeur français, derrière Renault et Peugeot.
Les filiales de Darracq
Dès le départ, Alexandre Darracq, qui a le sens des affaires, s'entoure d'investisseurs qui lui permettent de développer son activité.
Il se lance à l'international et vend la licence de ses automobiles en Allemagne à
Opel et en Grande-Bretagne à G. & J. Weir.
Il crée une filiale en Grande-Bretagne et une autre en Italie. Cette dernière, la SAID (Société Anonyma Italiana Darracq) est revendue par la suite à des investisseurs italiens. Elle devient l'Anonyma Lombarda de fabrica di Automobili, soit bientôt
Alfa Romeo.
Darracq rachetée par sa filiale anglaise
Dès 1910, les ventes fléchissent sous l'effet de la concurrence.
Le moteur sans soupapes, système Henriod à distributeur rotatif semble alors la solution révolutionnaire idéale pour relancer les ventes. Mais ce système installé sur la Darracq P2 en 1912 est un mauvais choix, la voiture ne se vend pas et plombe les résultats de l'entreprise. Alexandre Darracq prend sa retraite, en cédant ses parts au consortium anglais actionnaire de Rover et de la filiale anglaise de Darracq. Darracq est donc paradoxalement rachetée par sa filiale anglaise en 1913.
Le président de Rover, Owen Clegg prend ainsi le contrôle du groupe et sa première décision sera de remplacer la P12 par la 12/16cv un clone de la Rover Twelve. Les voitures sont vendues sous la marque Talbot-Darracq. Les ventes reprennent rapidement.
Le groupe anglais rachètera ensuite en 1919
Clément-Talbot, puis disparaîtra lors du rachat par Rootes.
Descriptions, fiches techniques, versions et photos des anciens modèles consultables pour Darracq, Talbot Darracq
(cliquez sur la photo du modèle pour consulter la fiche)
Restons en contact
- n'hésitez pas à nous aider et faire des remarques sur nos fiches en écrivant à la rédaction.
- pour découvrir chaque mois les nouvelles anciennes présentées, inscrivez-vous gratuitement à notre Lettre mensuelle (pas de spam).