Anciennes Chenard & Walcker
(les autres constructeurs en cliquant dans la colonne de droite )
Chenard & Walcker
Chenard et Walcker est un constructeur fondé en 1899 par Ernest Chenard et Henri Walcker.
La société, qui débute son activité dans la taille d'engrenages, va conserver jusqu'à la Première Guerre Mondiale une excellente réputation dans la fabrication de pièces mécaniques nécessaires à ses automobiles ou à celles de ses clients. Automobiles dont elle démarre la fabrication dès 1899 à avec des moteurs De Dion Bouton.
En 1901, elle présente sa première vraie voiture animée par un moteur maison à soupapes latérales.
En 1909, le catalogue propose 5 modèles.
Chenard & Walcker se distingue par ses innovations. Les premiers moteurs à culasse en aluminium apparaissent ainsi que le graissage sous pression des bielles et du vilebrequin ainsi que la boite de vitesses à quatre rapports. La marque est réputée pour sa qualité de construction et son silence de fonctionnement.
Chenard & Walcker en compétition
Dans les années 20, les modèles sont équipées de moteurs à soupapes en tête et de freins sur le roues avant.
Chenard & Walcker propose une puissante voiture de tourisme : la 3 litres Tourisme. Elle donne naissance à une version de course, qui domine les compétitions. Entre-deux-guerres, la firme devient alors très visible sur les circuits.
En 1922, André Lagache sur sa 2 litres s'illustre à la Coupe Georges Boillot à Boulogne-sur-Mer.
En 1923, la 3 litres pilotée par André Lagache et René Léonard emporte la première édition des 24 h du Mans et l'équipage Raoul Bachmann et Christian Dauvergne termine en second, offrant le doublé à la marque. Cette même année, André Pisart termine premier ex aequo de la Coupe Georges Boillot.
En 1924 Chenard et Walcker prépare des 8 cylindres en ligne à arbre à cames en tête, les types X de 4 litres pour 130 ch. Les 4 litres sont alignées au Mans en 1924 et 1925, mais sans résultat.
En 1925, la 4 litres remporte le Grand Prix de Belgique à Spa.
En 1925, la marque engage des "tanks" 1100 cm3 à moteur culbuté et compresseur 55 ou 70 ch. Très rapides, ils atteignent 170 km/h, et découragent les concurrents qui renoncent.
Chenard & Walcker écoeure la concurrence sur les circuits
Chenard et Walcker s'inscrit aux 24 Heures du Mans 1927. Mais la domination de la marque est tellement écrasante que les autres concurrents menacent de se retirer. C'est finalement Chenard et Walcker qui renonce à prendre part à la course.
Paradoxalement, cet incident tombe à pic. Le constructeur connaît déjà des difficultés financières et il saute sur l'occasion pour fermer son service compétition et licencier son personnel. De toute manière, la marque n'avait plus grand-chose à prouver.
Le consortium
Constructeur de taille moyenne, Chenard et Walcker développe toute une gamme jusque dans les années 30.
Mais les constructeurs comme Chenard font désormais face à des coûts de production supérieurs à ceux des gros industriels comme Citroën, Peugeot ou Renault. En 1927, Citroën produit 75 000 automobiles, Renault 50 000 et Chenard & Walcker seulement 3 000. La complexité du catalogue et le nombre réduit d'exemplaires construits handicapent Chenard face à ces puissants concurrents.
Entre 1927 et 1933, un consortium est constitué entre Chenard et Walcker et
Delahaye mais aussi
Donnet et
Unic. Il doit permettre de regrouper les moyens dans cette période de turbulences financières. La production est partagée entre les 4 constructeurs. Ainsi on retrouve les mêmes modèles rebadgés chez les uns et les autres : l'idée employée aujourd'hui chez PSA ou VAG par exemple n'est donc pas nouvelle.
La crise frappe Chenard & Walcker
Chenard & Walclker souffre comme beaucoup de la crise financière, d'autant que ses modèles sont alors sans originalité.
Mais en 1934, le constructeur tente son va-tout et de nouveaux modèles très modernes sont proposés : il s'agit de voitures à roues avant indépendantes et à moteurs 4 cylindres à soupapes en tête. Ce sont les Aiglon 8 (8 cv), Aiglon 10 (10 cv), Aigle 4 (12 cv) et Aigle 6 (14 cv). Quant à la Super-Aigle 4 elle dispose de la traction avant suivant le brevet de l'ingénieur Grégoire.
En 1935, la gamme pléthorique se compose des Aigle 4S, 18, 22, 24, Super Aigle 24 traction avant et Aigle Huit V8 20 cv à boîte Cotal électro-mécanique
Cependant la santé de l'entreprise continue de décliner. En 1935, Chausson entre dans le capital de l'entreprise.
Catalogue Chenard & Walcker 1936
En 1936, le catalogue très riche se compose de :
- Aigle 4S : 4 cylindre, 1767 cm3, 10 cv fiscaux,
- Aigle 18: 4 cylindres, 1767 cm3, 10 cv fiscaux,
- Aigle 22: 4 cylindres, 2178 cm3, 12 cv fiscaux,
- Aigle 24: 4 cylindres, 2526 cm3, 14 cv fiscaux
- Super Aigle 24: 4 cylindres, 2526 cm3, 14 cv fiscaux
- Aigle 8 : moteur V8 Chenard & Walcker
Le modèle 4S est un modèle d'entrée de gamme. Tous les modèles sont à suspensions avant indépendantes, boîte de vitesses silencieuse et propulsion. Seule la Super Aigle 24 est à traction avant par joints homocinétiques
Tracta - Grégoire.
Chausson
Chenard & Walcker dépose le bilan en 1936. Le constructeur est absorbé par le carrossier Chausson, qui doit alors rationaliser la production.
Matford accepte que les Chenard & Walker utilisent la caisse tout acier de l'Alsace, déjà fabriquée par le carrossier sous licence Budd. Pour les moteurs, ce sera le V8 Matford et surtout le 4 cylindres Citroën.
Catalogues 1937 et 1938
En 1938, il n'y a plus que 2 modèles au catalogue.
L'Aigle 22, à moteur Citroën 4 cylindres, déclinée en 6 versions:
- Berline luxe 4 glaces,
- Tourisme luxe 4 glaces, malle extérieure,
- Tourisme grand luxe 4 glaces, malle extérieure,
- Grand tourisme 6 glaces, malle extérieure,
- Familiale grand luxe 6 glaces, 2 strapontins, malle extérieure,
- Cabriolet grand luxe "Vue Totale" (Vutotal), 5 places.
L'Aigle 8, à moteur Matford V8, déclinée en 3 versions :
- Grand tourisme 6 glaces, malle extérieure
- Familiale grand luxe 6 glaces, 2 strapontins, malle extérieure
- Cabriolet grand luxe Vue Totale, 5 places.
Les modèles V8 sont très peu diffusés.
Peugeot et le CPV
Chausson est une filiale de Peugeot. Au centre du rapprochement de Chausson et de Chenard, l'utilitaire CPV, qui adopte en 1948 le moteur moderne de la Peugeot 203. Il deviendra le fameux Peugeot D3.
Descriptions, fiches techniques, versions et photos des anciens modèles consultables pour Chenard & Walcker
(cliquez sur la photo du modèle pour consulter la fiche)
Restons en contact
- n'hésitez pas à nous aider et faire des remarques sur nos fiches en écrivant à la rédaction.
- pour découvrir chaque mois les nouvelles anciennes présentées, inscrivez-vous gratuitement à notre Lettre mensuelle (pas de spam).