Anciennes La Licorne, Corre, Corre-Licorne
(les autres constructeurs en cliquant dans la colonne de droite )
La Licorne, Corre, Corre-Licorne
Coore est un constructeur fondé en 1901 par Jean-Marie Corre, jusqu'alors revendeur automobile et directeur des Automobiles Fouillaron.
Il commence par construire des automobiles légères et des modèles de course animées par des moteurs De Dion Bouton. Il participe au Paris-Vienne et au Circuit des Ardennes qu'il remporte en 1902 à la moyenne de 53,5 km/h.
Il enchaîne par la production d'automobiles de tourisme, mais choisit malheureusement un capot crocodile à radiateurs latéraux, ressemblant curieusement aux Renault. 5 ans de procès vont suivre, jusqu'à ce que Corre soit ruiné et la société déclarée en faillite en 1906.
Corre-Licorne, La Licorne
En 1907, la société est reprise par Firmin Lestienne qui change le nom en Corre La Licorne, puis, plus tard en La Licorne en 1917, nom sous lequel elle est aujourd'hui la plus connue. Jean-Marie Corre reste brièvement directeur technique avant d'aller fonder (tout aussi brièvement) une autre société de construction automobile.
Le constructeur propose huit modèles à moteur De Dion Bouton, deux monocylindres de 5 et 8 cv, et six 4 cylindres de 5, 8, 10, 12, 18 et 30 cv.
En 1911, La Licorne conçoit sont premier moteur 4 cylindres. Cependant, les moteurs
Ballot et Chapuis-Dornier viennent enrichir la gamme.
La Licorne est avant la Première Guerre Mondiale un constructeur important dont la qualité et la fiabilité de la production font référence, à défaut d'être réputée pour être particulièrement performante.
Une production d'entre-deux-guerres étoffée
Entre-deux-guerres, La Licorne propose un catalogue plutôt fourni, notamment sur le marché des utilitaires.
Parallèlement, le constructeur participe à de nombreuses compétitions. En 1927, le nouveau modèle 6 cylindres 1500, bat le record du Tour de France avec une vitesse de pointe 165 km/h. En 1930, La Licorne remporte le Monte-Carlo, mais est également l'un des principaux constructeurs d'utilitaires en France.
Les automobiles des années 20
En dehors de ses modèles de compétition et de sa production de poids-lourds assez considérable, dans les années 20, l'essentiel de l'activité porte sur la production d'automobiles. Pour séduire une clientèle la plus large possible, le catalogue comprend un nombre important de modèles de 5 à 14 cv, avec un large choix de carrosseries, comme il convient.
Mais curieusement, le constructeur fait appel à des moteurs de fabrication externe : Ballot pour la série des Bx et SCAP pour la série des Vx. Le type de boîte est précisée, W3 et WR3 pour 3 rapports et W4 pour 4 rapports.
Les 2 séries de modèles sont étrangement très proches. Ce système a l'avantage de diminuer les coûts de conception et de mise au point, mais accentue la dépendance et limite les possibilités d'innovation.
La Citroën Traction, la carpe et le lapin
En panne d'innovation (cela coûte de plus en plus cher), le constructeur se tourne vers la Citroën Traction et sa technologie avancée, comme Delage ou
Rosengart, finalement.
C'est d'abord la carrosserie aérodynamique de la
Traction Légère qui est boulonnée sur un châssis à empattement rallongé (et à propulsion !) de Licorne : ce sera la Rivoli. Ensuite, c'est carrément le moteur à soupapes en tête de la Traction qui anime la Normandie, toujours en propulsion, en 1938.
Propulsion, essieu arrière rigide, ce n'est pas très innovant, mais c'est ce qu'apprécient les plus conservateurs, d'autant que l'intérieur est bien plus cosy que dans la Citroën qui va, elle, à l'essentiel en matière de garnitures;
La Seconde Guerre Mondiale fatale à La Licorne
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, La Licorne produit quelques coachs transformés en véhicules électriques par Aéric ou Mildé-Krieger. La famille Lestienne est ruinée et l'entreprise vendue en 1942.
Mais en 1943, l'usine est détruite par les bombardements.et le constructeur débute une errance géographique et administrative qui se termine à la Libération par l'oubli du constructeur dans le Plan Pons.
Privée de moyens et de matières premières, La Licorne produit encore quelques modèles avant de baisser le rideau sur une production totale d'un peu plus de de 35 000 exemplaires. Ce qui reste de La Licorne (les utilitaires) est racheté par
Berliet en 1949.
Descriptions, fiches techniques, versions et photos des anciens modèles consultables pour La Licorne, Corre, Corre-Licorne
(cliquez sur la photo du modèle pour consulter la fiche)
Restons en contact
- n'hésitez pas à nous aider et faire des remarques sur nos fiches en écrivant à la rédaction.
- pour découvrir chaque mois les nouvelles anciennes présentées, inscrivez-vous gratuitement à notre Lettre mensuelle (pas de spam).