Anciennes Rosengart
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Rosengart
Rosengart est un constructeur français fondé en 1905 par Lucien Rosengart mais qui commence la fabrication automobile seulement vers 1927.
Lucien Rosengart, inventeur et homme d'affaires touche-à-tout
Lucien Rosengart est un inventeur touche-à-tout détenteur de nombreux brevets (on lui doit notamment l'invention du baby-foot).
Il fait fortune lors de la Première Guerre Mondiale grâce à un système pour obus. Pour la fabrication, il ouvre une usine à Paris et une autre en Bretagne.
Rosengart et la finance automobile
Lucien Rosengart va jouer un rôle important dans la finance liée à l'industrie automobile. Il se pose en intermédiaire entre les banquiers et les constructeurs, toujours à la recherche de ressources. Il imagine des méthodes nouvelles pour le financement des activités de
Citroën, puis de
Peugeot dont il devient actionnaire et administrateur délégué. Il invente le principe du financement sur stock et se taille une réputation pas toujours appréciée d'affairiste.
Mais si Citroën a finalement décidé de se passer de ses services, il permettra à Peugeot de financer son passage à la production en série, ainsi que son rapprochement avec
Berliet.
Les automobiles Rosengart
Rosengart débute la construction de petites automobiles économiques à partir de 1927 avec l'ingénieur Jules Salomon, fondateur de
Le Zèbre, puis collaborateur de Citroën. La production est installée à Paris dans l'ancienne usine
Bellanger, rachetée entre-temps par Peugeot.
La Rosengart LR2 est en fait une
Austin Seven de 1923 construite sous licence. Outre son prix modéré, elle est appréciée par sa fiabilité et sa facilité d'entretien. Toutefois, elle bénéficie d'une présentation soignée, capable de séduire les acheteurs.
Les modèles évolueront ensuite de manière indépendante du constructeur anglais.
Rosengart profite du vide sur le créneau des petites automobiles bon marché, laissé vacant par Citroën et Peugeot. Outre leur prix modéré et leur intérieur assez valorisant, les Rosengart bénéficient du sens de la publicité du patron qui n'hésite pas à employer un vocabulaire offensif. Ces petites voitures économiques correspondent aux besoins du marché et se vendent bien. Il faut dire qu'en habile financier, Rosengart met en place les premiers systèmes de crédits automobiles. L'entreprise compte jusqu’à 6 000 employés.
Encore aujourd'hui, les collectionneurs sont familiers des Rosengart qui avaient envahi les rues de l'entre-deux-guerres.
Le catalogue très riche des 5 cv (4 en réalité)
Les Rosengart portent toutes le type LR (Lucien Rosengart) et le nom commercial est forcément Super (le sens du marketing n'est pas né d'hier).
L'essentiel des ventes porte sur la 5 cv, une voiture très simple et peu coûteuse, faisant appel à des technologies anciennes un peu basiques.
Rosengart propose d'abord le minuscule type LR2, à empattement de 1,90m, directement issu de l'Austin Seven, puis la LR4 à empattement allongé à 2,20m ou 2,35m pour la LR44.
La Supercinq LR4N2, 4 cylindres, 5 cv fiscaux est disponible à partir de 1935 en finition Standard et Super Luxe. Le moteur 747 cm3 est alors porté de 12 à 19 ch. Comme les versions précédentes, elle a hérité d'Austin son volant à droite. A ses côté, on trouvera une Supersix et une Supersept à 6 cylindres, mais aussi une Superdix, issue de la berline Adler.
En 1937, la Supercinq est disponible en 5 carrosseries et une dizaine de versions.
En 1939, la LR4RI dispose enfin des roues avant indépendantes.
Montée en gamme et premières traction avant
Rosengart se lance parallèlement dans la construction de véhicules plus cossus en empruntant les mécaniques à l'allemand Adler. Les Rosengart Supertraction sont ainsi les premières traction avant françaises, un an avant la
Citroën Traction.
Les échanges avec l'Allemagne devenant difficiles, Rosengart se tourne vers son ami André Citroën et les Supertraction adoptent les mécaniques de la 11.
Fin des automobiles Rosengart
La Seconde Guerre Mondiale sera fatale à Rosengart. Lucien Rosengart a vendu son affaire à la SIOP (Société Industrielle de l’Ouest Parisien) et sa clairvoyance manque peut-être cruellement aux nouveaux dirigeants qui ne parviennent pas à sortir la production de l'ornière.
Le dernier modèle, l'Ariette, n'est absolument pas compétitif face aux automobiles populaires construites à la chaîne que sont les 4cv ou les 2 cv.
La fabrication des Rosengart cesse dans les années 50.
Descriptions, fiches techniques, versions et photos des anciens modèles consultables pour Rosengart
(cliquez sur la photo du modèle pour consulter la fiche)
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