Panhard & Levassor 1891-1939
Panhard & Levassor est un constructeur d'automobiles français fondé en 1891 par René Panhard et Emile Levassor. Les Panhard font partie de la légende, la marque étant considérée comme la doyenne de l'industrie automobile mondiale, la première à vraiment commercialiser une automobile construite en série, mais aussi à définir le concept d'une voiture moderne, avec le moteur à l'avant et la boîte de vitesses dans le prolongement, le tout entraînant les roues arrière, la position du conducteur et de ses passagers, le volant, la position des pédales...
Première marque d'automobiles au monde On retrouve les grands noms de l'automobile naissante dans la trajectoire de Panhard & Levassor. L'activité démarre avec la construction de moteur bicylindre en V sous licence Daimler (dans un premier temps, Gottlieb Daimler ne destinait pas ses développements aux véhicules, mais aux besoins de force motrice pour l'industrie et la navigation). En 1891, c'est Armand Peugeot qui se rapproche de Panhard & Levassor pour la motorisation de son premier quadricycle. Emile Levassor décède des suites d'un accident en course en 1897. Arthur Krebs succède à Emile Levassor comme directeur de la marque de 1897 à 1916. Il dirige la conception de modèles très réussis. A la suite du décès d''Emile Levassor et du départ de René Panhard, Adolphe Clément, devient président de Panhard & Levassor. Les usines Clément sont mises à contribution pour construire les Panhard & Levassor, très demandées. A la veille de la Première Guerre Mondiale, Panhard est le premier constructeur automobile français.
Panhard en tête de l'innovation Les Panhard se sont distinguées par des innovations techniques, comme la fameuse barre de suspension Panhard et surtout l'adoption des moteurs sans soupapes, licence Knight, qui confèrent souplesse et silence aux automobiles. Après-guerre, Panhard utilisera de petits bicylindres à plat capables de monter haut dans les tours. Ils se révéleront légers et économiques.
Les poids lourds Panhard À partir de 1919, Panhard se lance également dans la construction de poids lourds. Dès 1921, le catalogue présente une gamme de camions de trois à huit tonnes de PTC. En 1930, le système à pré-chambre Lanova est adopté. Toujours soucieux d'innover, Panhard développe des moteurs Diesel sans soupapes, mais en raison de l'encrassement des fourreaux, le système est vite abandonné. En marge des modèles essence et Diesel, le constructeur porte un réel effort sur le développement de la technologie à gazogène qui, même avant le second conflit mondial permet de contourner les pénuries de carburant. Trois modèles vont être retenus par la puissance publique en cas de réquisition en temps de guerre, le Latil système Gohin-Poulenc à charbon de bois ou charbon minéral, le Berliet système Imbert à bois cru et le Panhard au charbon de bois. Pendant la guerre, le seul modèle conçu spécifiquement comme véhicule gazogène est donc le camion bâché de 3.5 tonnes à gazogène Panhard K 128.
Les Panhard bourgeoises d'entre-deux-guerres Dans les années 20, les Panhard sont animées par des moteurs 4, 6 et 8 cylindres de 10 à 35 cv. Mais à la fin des années 20, l'industrialisation de la fabrication chez les grands constructeurs comme Citroën ou Renault ne permet plus à Panhard de résister sur les voitures populaires et de milieu de gamme. Le constructeur abandonne alors définitivement les modèles à moteur 4 cylindres pour se concentrer sur le haut de gamme. Dans les années 30, Panhard lance ses modèles surbaissés très élégants, les 6-CS, 6-DS et 8-DS, à 6 et 8 cylindres de 13 à 29 cv, puis, en 1933, de la Panoramique et enfin, en 1936, de la Dynamic , conçues par Louis Delagarde et dessinées par Louis Bionier. L'apparition de la Panoramique lui permet de se distinguer par ses lignes modernes et ses finitions soignées. A la fin des années 30, la très (trop ?) moderne Dynamic place Panhard en tête de l'innovation, avec la première structure monocoque pour une automobile de luxe, ses suspensions à barres de torsion et, bien sûr son moteur sans soupapes. Mais la Dynamic est un échec commercial et le guerre réduit à néant les espoirs du constructeur dans le haut de gamme.
Moteur sans soupapes, licence Knight Invention de l'américain Charles Yale Knight, le moteur sans soupapes utilise un principe de chemises coulissantes. Evitant le complexe et bruyant système de distribution par soupapes et ressorts de rappel, il permet un meilleur remplissage du cylindre dans un silence appréciable. Il en résulte des moteurs plus souples, plus puissants et plus silencieux, mais au prix d'un coût de fabrication plus élevé. Si les fabricants américains ne se passionnent pas pour ce moteur, les européens vont se l'approprier : d'abord Voisin, puis Panhard & Levassor, occasionnellement Peugeot, ainsi que le belge Minerva. Les Panhard animées par un moteur Sans Soupapes arborent sur leur radiateur un S de chaque côté du sigle PL.
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